Voilà, notre périple touche à sa fin. Nous nous dirigeons vers l'aéroport, la Highway 101 est chargée mais relativement fluide. Nous laissons la voiture au parking de la société de location et prenons le bus. Le vol est à 9h, nous arriverons à Paris le lendemain 7h30.. avec nos valises.

Epilogue

Décembre 2000, je termine enfin ce récit qui, je l'espère, vous aura donné autant de plaisirs à le lire que j'ai pu en éprouver à le rédiger. Il aura était l'occasion unique de redonner vie et sens à ce périple et d'en partager les impressions aussi fugitives fussent-elles. Tout au long de cette narration j'ai essayé de ne pas rester uniquement descriptif, ainsi dans ces fragments de réels ai-je distillé quelques passages poétiques, portes ouvertes vers cet autre territoire du voyage.

Et l'Amérique dans tout cela ? On peut ne pas aimer la culture américaine, mais les parcs nationaux de l’Ouest, la présence indienne et la beauté de San Francisco justifient absolument ce voyage. Il serait absurde d'ignorer ce que nous appelons mythes, le peuple américain étant trop fier pour feindre quoique ce soit, de même qu'il serait injuste de restreindre l'Amérique à quelques clichés. L'Amérique profonde existe aussi, comme en Arizona, simple et vraie. Les hommes savent y être chaleureux. La culture amérindienne sait se faire entendre. Le pays est magnifique. Alors, ni idéalisation aveugle, ni désillusion, juste le souffle nécessaire pour maintenir ce rêve d'un ailleurs.

De cette courte mais dense visite il restera dans notre mémoire l'empreinte d'un spectacle fascinant. Et l'émotion pure glanée jour après jour. Certain d’avoir caressé de près ce que tant d’autres appellent le rêve américain.