Mardi 18 juillet 2000

Yosemite - San Francisco (Californie)

Jusque là les mégapoles américaines étaient absentes de notre périple. Amoureux des espaces naturels nous avons occultés les grandes villes et par la-même une partie importante des américains qui y vivent. En choisissant San Francisco je savais que cette ville, différente des autres, nous plairait non seulement par ce qu'elles évoquent ou représentent mais tout simplement par elle-même. 

Mais avant de parcourir ces rues il nous faut quitter la Sierra Nevada par Mariposa et Merced. Puis remonter vers le nord par la route 99 via Modesto et Manteca. Ici le paysage change complètement, nous traversons la Grande Vallée, de grandes terres agricoles où poussent agrumes et fleurs. Sur la Highway 580, dans les Coast Range, le paysage se modifie encore. Près du col d'Altamont la vision quasi surréaliste d'immenses champs d'éoliennes recouvrant des collines semi-désertiques appelés windfarms. Ce sont plus de 5000 éoliennes qui produisent ici de l'électricité. Chacun de ces moulins à vent est doté d'une hélice à trois pales montée sur un pilier de 20 ou 30 mètres de hauteur. La Californie produit à elle-seule 30% de l'énergie éolienne mondiale.


L'arrêt dans une station-service est l'occasion de faire le plein. Le plein d'une Amérique profonde. Au fond de la boutique une forte odeur de cuisine indique la direction du coin- repas. On y prépare des hamburgers-frites bien sûr mais aussi des spécialités mexicaines bien tentantes. De grands frigos regorgent de boissons et de bières. Des machines à café distillent une eau colorée à volonté. Installés sur une banquette des années soixante j'observe les gens. Le routier costaud qui passe à la caisse, les deux grosses mémères qui avalent leur hamburger et la serveuse qui fait frire ses potatoes. 

J'avais décidé de passer au nord de la baie de San Francisco et d'entrer dans la ville par le Golden Gate Bridge. C'est ainsi que nous traversons successivement Oakland, Berkeley la fleurie, célèbre pour son université, Albany et Richmond. Là nous traversons la baie sur le Richmond- San Rafel Bridge puis redescendons au sud par la Highway 101. 

 

Le fameux pont suspendu, porte légendaire sur l'océan Pacifique, se profile enfin à l'horizon. Nous marquons un arrêt au Vista Point, on y a une vue fantastique sur le pont, la baie et à l'arrière plan la ville de San Francisco. Rouler en voiture sur ce pont reste et restera un grand moment inoubliable.



La circulation est dense mais reste assez fluide pour une grande métropole, comme dans la plupart des villes américaines toutes les rues nommées n-ième street ou n-ième avenue se croisent suivant une grille orthogonale. Nous trouvons facilement notre hôtel, j'avais choisi celui-ci parce qu'il n'était pas trop loin du centre et qu'il disposait d'un parking (mais payant comme partout ailleurs en ville). Après un petit repos bien mérité nous partons à la découverte de la ville.. à pied, ce que nous conseillait notre guide préféré. 

Direction Union Square qui est le centre de la cité. De hauts buildings cernent une pelouse et masquent en partie le soleil qui descend de plus en plus sur la ville. Curieusement les habitants prennent le temps de s'allonger dans l'herbe, de sommeiller au soleil couchant ou bien de lire.

 

Tiens ! quelle drôle de statue, mais voilà que celle-ci se réveille brusquement à notre passage, Aurélien fait un bond en arrière. L'homme-robot sourit et lui donne un billet d'un dollar bien particulier. 

 

Powell Street, voici donc les fameux cable-car. S'agissant d'un terminus de ligne la file d'attente semble interminable, nous continuons la balade à pied. Vraiment étonnant ce grand immeuble en forme de pyramide qui abrite la Transamerica. Nous voici à Embarcadero, ce bord de mer avec ces palmiers a un petit air de croisette, la vue sur le Oakland Bay Bridge est saisissante. Ce pont comporte deux étages, un pour chaque sens de circulation. C'est en 1989 qu'un séisme provoqua l'effondrement du second étage et la mort de plusieurs dizaines d'automobilistes. Il est vrai que la région entière, située sur la faille de San Andreas, est régulièrement soumise à des tremblements de terre. En 1906 ce sont les 4/5 de la ville qui furent détruites. Mais nous sommes plutôt rassurés car les normes antisismiques appliquées aux immeubles sont ici très sévères.



Sept heures approchent, nous descendons sur China Town, l'air est de plus en plus frais, un vent froid désagréable nous glace le sang. Je comprends mieux maintenant pourquoi les vendeurs à la sauvette du Golden Gate Bridge vendaient des pull-overs. 100 000 personnes habitent Chinatown et forment la plus grosse communauté chinoise en dehors de l'Asie. Ouf ! voici enfin l'adresse recherchée reconnaissable à la longueur de la file d'attente dans la rue, le House Of Nanking. Cet établissement fort populaire est minuscule, il va falloir se tasser à trois dans un petit coin. Au mur sont affichées toutes les distinctions obtenues par le restaurant. La carte arrive, nous choisissons chacun un plat différent mais le patron semble surpris. Que raconte-t-il ? impossible de comprendre son charabia, est-ce de l'américain, du chinois, un mélange des deux. Bref, las de tenter de nous convaincre il lance un ok, ok. Quelques minutes après le revoilà avec trois énormes plats, ah ! oui nous avions enfin compris le sens de ces tergiversations. Ici on mange familial, un même plat pour toute la table, nous, nous en avions trois ! J'en profite pour goûter à la bière chinoise qui n'est pas si mauvaise. Aussitôt dehors je pars à la recherche d'un taxi, la nuit étant sur nous, il est impossible de rentrer à pied.


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