Départ de l'aéroport Charles de Gaulle à 12h45 sur un Airbus A330-300 de la compagnie USAIRWAYS. Huit heures de vol pour franchir les 6000 kilomètres qui nous séparent de Philadelphie, huit heures que nous ne voyons pas passer tant est grand le confort
de cet appareil. Chaque siège est équipé d'un écran vidéo permettant à chaque passager de choisir un film à la demande ou bien d'écouter un cd audio parmi ceux proposés. L'occasion de regarder le dernier James Bond avec Sophie Marceau.
Une heure avant d'arriver l'hôtesse nous distribue un formulaire par personne d'exemption de visa ainsi qu'un formulaire pour la déclaration de douane. Nous arrivons vers 15h, notre vol pour Phoenix n'est prévu qu'à 19h00, largement le temps de récupérer nos bagages et de passer la douane. Le douanier américain pose un tas de questions bizarres auxquelles je réponds tant bien que mal mais plutôt mal car voilà qu'il me demande de me mettre dans une file articulière. Et là, dans un geste inconsidéré, je profite de ce qu'il a le dos tourné pour m'esquiver avec les valises. Quelques mètres plus loin une hôtesse de la compagnie aérienne nous demande notre destination. Phoenix ? posez vos bagages là sur le tapis roulant. Aussitôt dis aussitôt fait. Heu! C'est là qu'un doute me prend, mais au fait je n'ai pas vu d'étiquette Phoenix sur nos valises, comment vont-ils savoir où les faire suivre ? Quelques questions au comptoir d'enregistrement et nous voilà plus ou moins rassurés.

5 heures de vol pour 3500 kilomètres et nous voici enfin arrivés à Phoenix. Il est 21 heures, voilà une demi-heure que nous attendons nos bagages, la salle se vide inexorablement. Ce qui n'était qu'une crainte diffuse se précise : nos valises ont disparues ! Je file au comptoir de réclamation, rien à faire, après avoir inspecté les environs, il faut finir par admettre qu'elles sont bien perdues. Les vacances s'annoncent sportives. Les bras légers, chargés des trois trousses de toilette offertes par USAIRWAYS nous filons au parking Alamo récupérer notre voiture. Ouf ! A peine passés la porte de l'aéroport qu'une bouffée de chaleur nous envahit.

Heureusement, la Grand Pontiac AM a l'air impeccable, la climatisation aussi. Direction Quality Hotel, 3600 north seconde avenue. La nuit est tombée, il n'est pas facile de se frayer un chemin. Des highways partout, pas de panneau de direction, difficile de s'orienter, et impossible de trouver la rue sur ce satané plan. La ville s'étale sur plus de 70 kilomètres, je n'ai pas l'intention de la parcourir toute la nuit. Je préfère m'arrêter dans une station-service pour demander ma route. Je m'adresse à un type sec, marqué par l'âge mais ne comprenant rien à ses explications je lui demande de me faire un plan. Un peu surpris par ma requête il s'exécute aussitôt et quinze minutes plus tard nous arrivons enfin à l'hôtel.