Lundi 10 juillet 2000

Bryce Canyon


Le temps s'est remis au beau fixe, après avoir effectué le ravitaillement nécessaire pour le pique-nique, nous repartons visiter le fabuleux parc de Bryce Canyon. 

En passant près du Lodge en plein milieu des pins nous voici nez à nez avec un chevreuil, alors que nous marquons le pas, l'animal nous observe, mi-curieux, mi-craintif. Nous marquons un détour pour ne pas l'effrayer. Au loin une troupe de cavaliers parcourt la pinède. 

La route qui traverse le parc comporte de nombreux points de vue sur le canyon et son armée de flèches. Swamp canyon, Natural Bridge et son arche, Agua canyon, Ponderosa canyon, Rainbow Point, autant de noms évocateurs. 



 

 

 

 

 

 

 

Alors que nous déjeunons deux grands corbeaux parcourent la corniche derrière nous à la recherche de nourritures. 

Nous partons maintenant à la découverte de Kodachrome Basin qui est un ensemble de monolithes rocheux et de cheminées de fées posées près de dunes à la teinte ocrée. Ce petit parc très peu fréquenté, nous étions seuls hormis quelques lièvres, est un véritable havre de paix. Pas de ranger à l'entrée, je dois remplir un petit formulaire à apposer sur le pare-brise intérieur de la voiture et laisser l'enveloppe avec le droit d'entrée dans une sorte de boîte à lettres. 

Le parc comporte des sentiers de randonnées, comme le Nature trail qui permet d'observer des dunes de pierres ainsi que d'énormes pics rocheux.

 


Le Shakespeare Arch trail mène à une arche ravissante. 

Au retour nous sommes stoppés par un câble électrique barrant la route, heureusement il y une ferme à proximité. Constituée de bois et de tôle la ferme semble inhabitée. Un tracteur approche et un jeu homme en descend. Je lui explique la situation mais n'étant pas d'un grand secours, il ne sait pas trop que faire, je décide de passer seul avec la voiture sur le câble ... en serrant les fesses.


Dix neuf heures approchent, il est temps de se rendre au ranch. Sans être un passionné de rodéo, il faut bien avouer que, souvenirs d'enfance aidant, il est plus que tentant de vouloir assister à cette véritable fête qui reste une image forte du far-west américain. Bien conscient de participer plus à un show équestre qu'à une véritable compétition, nous voilà assis sur la tribune, prêt à vibrer pour ces cavaliers néanmoins courageux.

 

Face à nous l'arène de sable, les boxes numérotés d'où sortiront les cow-boys et au-dessus un énorme chronomètre. Un peu plus loin, des enclos où est enfermé le bétail. Un clown, chargé des intermèdes, s'avance vers nous et fait son numéro comique pour chauffer le public. Ne comprenant pas toutes les subtilités de son langage nous attendons avec impatience le début du rodéo. L'ambiance monte, le speaker prend la parole et présente la première compétition. 

Il s'agit de monte de cheval sauvage sans selle, le cavalier doit se tenir par une main à un surfaix pendant 8 secondes. Sa posture est toujours hilarante et parfois cocasse.

 

Celui qui arrive à tenir ce délai est aussitôt pris en croupe derrière les pick-up, pour les autres la chute est parfois sévère. Le speaker annonce le numéro du box d'où va jaillir la monture endiablée. La porte s'ouvre, l'animal semble pris de convulsions démentes, le cow-boy ondulant avec le cheval déploie une force véhémente pour se maintenir en équilibre. Ces 8 petites secondes doivent lui paraître interminables. Enfin la corne libératrice annonçant que notre homme à réussit à se maintenir sur l'animal. 

 
Le soleil tombait peu à peu sur l'arène, les multiples drapeaux qui égayaient la piste flottaient au vent.

Arrive l'épreuve la plus dangereuse qui est celle où les concurrents doivent tenir 8 secondes sur le dos d'un taureau sauvage. 

Le cow-boy à la merci de la fureur de cette montagne de muscle risque à tout instant de se faire encorner.

Heureusement les pick-up sont là pour détourner l'attention du taureau une fois notre homme à terre. 


Plus reposante la course de barils où des cavalières doivent courir en exécutant une figure de trèfle autour de trois barils. Les enfants aussi ne sont pas oubliés puisque qu'un concours leur est réservé, la monte de moutons. Casqué, chaque enfant doit tenir bon sur son animal, fou rire garantit. Enfin le dernier type d'épreuve à laquelle nous avons assisté est celle de capture de bétail au lasso. Pas évident d'attraper un veau au lasso sur un cheval lancé au galop, à chaque épreuve un cavalier tentait d'attraper le taurillon par la tête et un autre par les pattes arrièr
e.


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