En route pour la campagne !

Pas de souci particulier sur la route, le gps nous guide et nous amène à bon port sans accroc.

La carte MioMap n’est pas très bavarde, mais en comparant avec ma carte bulgare sur Ozi on s’aperçoit qu’il y a peu de différences, disons que l’essentiel y est.

Contrairement à mes craintes l’état des routes est excellent. Bon il y a bien sûr quelques petites spécificités bulgares.

Les charrettes ! un grand nombre de Bulgares se déplacent en charrettes tirées par un cheval. C’est certes très écologique et joli dans le paysage mais sur la route cela peut représenter un danger, surtout dans les virages sans visibilité. Il faut donc y penser constamment et réduire sa vitesse.

Une autre spécificité moins écologique celle-là les conducteurs de bolides bulgares. Si les paysans, les tziganes et les moins fortunés se déplacent en charrettes, une frange de la population, équipée en Mercedes, Audi et BMW se prend pour fanggio. Frissons garantis, on double sur les lignes blanches, en haut des côtes et dans les virages. 

Quand je renonce moi-même à doubler une Lada poussive, estimant trop risqué la manœuvre, pas moins de trois bulgares tentent leurs chances. Inutile de dire que le dernier passe au ras du véhicule arrivant en face et que tout ce beau monde semble ignorer !

Vous allez dire mais que fait la police ? Celle-ci est pourtant extrement présente. Il y a des contrôles quasi systématiques en entrée et sortie de toutes les agglomérations. Mais les Bulgares connaissent aussi la tradition des appels de phare ..

Koprivchtitsa est un village ravissant situé dans un cadre montagneux et boisé à 1000 mètres d’altitude. On y découvre de nombreuses maisons anciennes aux façades colorées et des ponts en dos d’ânes. Les gens y sont très accueillants et outre notre hôtesse qui était francophone (nous étions logés dans une maison d’hôte) nous avons pu discuter un moment avec un professeur bulgare à la retraite qui nous a tenu compagnie quelques instants le temps d’une ballade.

Au détour d’une ruelle voici notre première Traban parfaitement adapté ici pour se faufiler dans les rues étroites et pavées. Le véhicule tranche un peu avec notre 4x4 de location flambant neuf, deux mondes mais aussi deux époques.

La cuisine bulgare a subi les influences grecques et orientales. Elle est en général assez relevée, avec une nette prédilection pour l’oignon et l’ail, l’aneth, la menthe, le persil et le paprika. Il y a des plats riches en sauce, comme les ragoûts mijotés à feu doux (kavarma) mais aussi beaucoup de grillades et bien sûr des kebabs. La shopska est une salade de tomates et de concombres couverts de sirené rapé accompagnés souvent d’oignons et de poivrons. On peut aussi manger du caviar d’aubergines, des courgettes frites .. une autre particularité de la cuisine bulgare : le service. En général assez long mais aussi et surtout très désordonné. En fait après avoir passé la commande les plats arrivent au fur et à mesure qu’ils sont prêts. On peut donc être servi de légumes, suivi de l’entrée puis enfin du plat, le pain, lui, peut arriver au dessert. Bien sûr il est quasi impossible d’être tous servi en même temps et il y a toujours un convive qui a terminé avant qu’un autre ne soit servi. Mais bon en Bulgarie on mange bien et pour pas cher ! 

A Koprivchtitsa le petit déjeuner était un régal à: yaourt bulgare maison et crêpes pour les palais sucrés !

Et trotte trotte ma jument ..